Mise en scène Les Anges au plafond – Camille Trouvé, Brice Berthoud et Jonas Coutancier Avec Camille Trouvé, Leïla Martial, Christelle Ferreira, Angela Ibañez Castaño, Gaëlle Grassin (distribution en cours) Dramaturgie Saskia Berthod Scénographie Brice Berthoud Composition musicale Leïla Martial Création marionnettes Amélie Madeline, Séverine Thiébault, Camille Trouvé, Jonas Coutancier Création mécanismes de scène  Magali Rousseau Création costumes Séverine Thiébault Création lumières  Louis De Pasquale Création son Tania Volke avec Arnaud Liebert

Création vidéo  Jonas Coutancier, Amélie Madeline Régie générale en création Julien Michenaud Construction décors Les ateliers de la Maison de la culture, Scène nationale de Bourges Conseil Langue des Signes Française  Périne Paniccia Conseil marionnettes à gaine Yeung Faï Conseil corps en mouvement  Noémie Ettlin Production  Antoine Pitel, Carol Ghionda, Silvina Senn Et toutes celles et ceux dont la précieuse collaboration rend cette œuvre unique : stagiaires, intermittent·es, cuisinier·es, hôtes, équipe du CDN, ami·es…

À l’occasion de la célébration des 150 ans de la mort de George Sand, la directrice de la Maison de George Sand à Nohant / Centre des Monuments Nationaux a passé commande d’un spectacle au CDN de Normandie Rouen – Les Anges au Plafond.
Le domaine de Nohant, c’est la maison de George Sand. Un havre de paix et de douceur, connecté à la nature environnante. Un lieu de repli pour se protéger des tourments du monde et de la brutale répression de la Commune de Paris. Une maison habitée par les artistes, les idées novatrices et les marionnettes de son fils Maurice. Cette maison devint le royaume d’une femme libre, indépendante, en avance sur son temps. Mais il fut aussi le cœur d’une bataille. Pour l’art, pour l’indépendance et l’affirmation de soi. Sans cris ni violence mais avec une immense détermination.
Au cœur de ce XIXe siècle patriarcal, « une chambre à soi » et un prénom d’homme pour écrire et publier apparaissent comme la plus belle des armures, le meilleur des alibis. Pour protéger la naissance d’une œuvre. Un chien bleu, un bassin d’eau calme, des arbres gelés, la tempête noire et une foule de marionnettes peuplent la maison de George. George Sand, qui aujourd’hui encore nous offre un refuge pour toutes les formes du vivant.
Pour raconter ce destin exceptionnel, un chœur de quatre femmes habite le plateau. Dans des habits d’homme, dans des habits d’enfant, le corps contorsionné ou transformé par la présence de la marionnette, elles entrent en dialogue, en communion. Elles incarnent tour à tour le personnage de George. Elles cherchent à mesurer l’écart qui les sépare de ce siècle de colère. Elles tissent un lien de sororité avec cette amie lointaine qui un jour déclara son indépendance et réussit à reprendre le contrôle de sa maison.
La circassienne, la marionnettiste, la chant-signeuse et la musicienne occupent les silences du récit, donnent vie aux personnages des romans et accompagnent la balade de George, de la tombée de la nuit jusqu’au crépuscule du lendemain, depuis la maison jusqu’aux abords de la mare où vibrent les désirs et les démons.

Ce spectacle est la toute dernière création de la compagnie associée Les Anges au Plafond. Il sera donné dans le cadre du dévoilement de la tapisserie de Françoise Pétrovitch avec la cité internationale de la tapisserie.